SEM PACT « L’Actuel »: 22/01/2024, 17h00, Atelier collaboratif

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L’axe PACT se réunira comme chaque mois de janvier et juin pour une séance d’atelier collaboratif « L’Actuel » le 22 janvier 2024 à la Maison de la Recherche (Serpente).

La séance aura lieu autour d’un texte de Jean-Luc Nancy, « Le Mythe Interrompu », La Communauté désœuvrée. Paris : Christian Bourgeois, 1986.

Que nous reste-t-il de la communauté? De ce qui a été pensé, voulu, désiré sous le mot de communauté? Il semble qu’il ne nous en reste rien. Ses mythes sont suspendus, ses philosophies sont épuisées, ses politiques sont jugées. On pourrait dire aussi: la communauté, c’était le mythe, c’était la philosophie, c’était la politique – et tout cela, qui est une seule et même chose, est fini. Ce livre essaie de dire ceci: il y a, malgré tout, une résistance et une insistance de la communauté. Il y a, contre le mythe, une exigence philosophique et politique de l’être en commun. Non seulement elle n’est pas dépassée, mais elle vient au devant de nous, elle nous reste à découvrir. Ce n’est pas l’exigence d’une œuvre communautaire (d’une communion ou d’une communication). C’est ce qui échappe aux œuvres, nous laissant exposés les uns aux autres. C’est un communisme inscrit dans son propre désœuvrement.

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À partir d’un texte de théorie proposé à la lecture et différent à chaque fois, les séances génèrent une réflexion collective articulée aux préoccupations de recherche « actuelles » de chacun. Chaque participante ou participant choisit un texte littéraire qui entre en résonance avec le texte de théorie proposé. Au cours de la séance, chacune et chacun expose en 5 minutes, sans ambition d’exhaustivité, comment le texte de théorie permet de lire et penser le texte littéraire choisi individuellement. Après la série de micro-présentations, la séance s’achève par un temps de discussion. Le séminaire prend la forme d’une mosaïque de pensée et de lectures avec leurs lignes de convergence, leurs résonances. Il permet également de faire dialoguer des approches critiques différentes. La forme que prend cette pensée par fragments, par « ilots » pour reprendre les termes de Maurice Blanchot, nourrit une réflexion collective sur les textes et une forme d’élaboration théorique.

Extrait disponible sur simple demande auprès de Juliana Lopoukhine juliana.lopoukhine@sorbonne-universite.fr