La quatrième séance du séminaire conjoint Modernités 16-18 (Sorbonne Université) et PEARL (Université Sorbonne Nouvelle) aura lieu le jeudi 30 janvier de 17h30 à 19h00 à la Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle , 4 rue des Irlandais, Paris 5e, en salle Mezzanine.
Nous aurons le plaisir d’entendre Claire Boulard (Université Sorbonne Nouvelle) nous parler de:
‘Sapere Aude’ ou les audaces de l’éphémère : le cas du Free-Thinker (1718-1721)
Présentation:
Alors que The Free-Thinker, feuille volante bi-hebdomadaire publiée entre 1718 et 1721 et dirigée par le poète whig Ambrose Philips constitue un ensemble de 355 essais, dont la première moitié fut republiée en volumes jusqu’en 1744, il a été relégué dans la catégorie des ephemera, (c’est-à-dire un ensemble de publications sans lendemain et sans qualité littéraire) et est tombé dans l’oubli. S’appuyant sur les accusations formulées par les détracteurs politiques du périodique, selon qui The Free-Thinker n’était qu’un vulgaire journal de propagande à la solde du gouvernement whig, et au mieux, un simple imitateur du Spectator (1711-12/1714) d’Addison et Steele, les historiens de la presse ne se sont que très peu intéressés à ce périodique qui n’a fait l’objet d’aucune étude d’ampleur, encore moins d’une réédition intégrale.
Cette intervention, qui s’appuie sur les conclusions de ma monographie d’HDR, se propose de montrer que The Free-Thinker a ses spécificités et complexités propres qui rendent obsolètes une appréciation de sa valeur à l’aune du Spectator ou de la simple propagande. Publié durant les premières années du règne de George Ier, dans une période de transition et de crise politique, religieuse, économique et sanitaire, le périodique érige la philosophie en commerce et vulgarise, dans un sens nouveau proposé par Richard Bentley, l’injonction horatienne « Sapere Aude » : Ose réfléchir par toi-même. Il s’agira d’éclairer certains aspects originaux et progressistes de ce périodique et de montrer qu’il constituait un réel agent d’ouverture intellectuelle et d’émancipation pour un lectorat mixte.
Présentation:
Alors que The Free-Thinker, feuille volante bi-hebdomadaire publiée entre 1718 et 1721 et dirigée par le poète whig Ambrose Philips constitue un ensemble de 355 essais, dont la première moitié fut republiée en volumes jusqu’en 1744, il a été relégué dans la catégorie des ephemera, (c’est-à-dire un ensemble de publications sans lendemain et sans qualité littéraire) et est tombé dans l’oubli. S’appuyant sur les accusations formulées par les détracteurs politiques du périodique, selon qui The Free-Thinker n’était qu’un vulgaire journal de propagande à la solde du gouvernement whig, et au mieux, un simple imitateur du Spectator (1711-12/1714) d’Addison et Steele, les historiens de la presse ne se sont que très peu intéressés à ce périodique qui n’a fait l’objet d’aucune étude d’ampleur, encore moins d’une réédition intégrale.
Cette intervention, qui s’appuie sur les conclusions de ma monographie d’HDR, se propose de montrer que The Free-Thinker a ses spécificités et complexités propres qui rendent obsolètes une appréciation de sa valeur à l’aune du Spectator ou de la simple propagande. Publié durant les premières années du règne de George Ier, dans une période de transition et de crise politique, religieuse, économique et sanitaire, le périodique érige la philosophie en commerce et vulgarise, dans un sens nouveau proposé par Richard Bentley, l’injonction horatienne « Sapere Aude » : Ose réfléchir par toi-même. Il s’agira d’éclairer certains aspects originaux et progressistes de ce périodique et de montrer qu’il constituait un réel agent d’ouverture intellectuelle et d’émancipation pour un lectorat mixte.
Claire Boulard Jouslin est Maître de Conférences-HDR à l’Université Sorbonne Nouvelle. Ses travaux portent essentiellement sur la presse périodique anglaise du XVIIIe siècle, sur l’histoire des femmes et sur les transferts culturels. Elle est l’auteur de Conversations à l’heure du thé : Presse et socialisation féminine en Angleterre de 1690 à 1750 (L’Harmattan, 2000), Jardins et Paysages en Angleterre au XVIIIe siècle (PUR, 2001) et Newssheets et feuilles volantes : Influences et transferts culturels dans les presses anglaise et française, 1600-1830, Études Épistémè [En ligne], 26 | 2014. Son dernier ouvrage, publié en collaboration avec Klaus-Dieter Ertler est consacré à Addison and Europe/ Addison et l’Europe (Peter Lang, 2020).
Vous trouverez ci-dessous, un rappel des deux autres séances de notre séminaire prévues pour le second semestre.
Bien cordialement,
Anne-Marie Miller-Blaise, Ariane Fennetaux, Line Cottegnies et Alexis Tadié.
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Programme du second semestre:
6 mars, de 17h à 19h – Perspectives croisées sur les humanités environnementales, XVIe-XVIIIe, avec Sophie Chiari (Université Clermont Auvergne) et Sophie Vasset (Université Paul Valéry – Montpellier 3)
22 mai, de 17h à 19h – Perspectives croisées sur Mémoire et matérialité : Histoires de peau, XVIe-XVIIIe, avec Craig M. Koslofsky (University of Illinois et Institut d’études avancées de Nantes) et Anne-Marie Miller-Blaise (Université Sorbonne Nouvelle)
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Mode d’emploi et bonnes pratiques de la messagerie de la SAES : https://saesfrance.org/saes/messagerie-saes/