Pour information:
Le Séminaire Locke se tiendra le mardi 17 décembre 2024 à 18h en Sorbonne, salle Jean-Baptiste Duroselle (D639, Galerie J.-B. Dumas).
Katie Ebner-Landy (Harvard) présentera une communication intitulée « Representing Ordinary Vices: Theophrastus in Early Modern Europe ».
Le programme complet de la saison 2024-2025 se trouve ci-dessous.
Bien cordialement,
Sandrine Parageau, Emma Bartel, Claire Etchegaray, Philippe Hamou et Laurent Jaffro
Séminaire Locke
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Lettres Sorbonne Université
Université Paris Nanterre
Université Paris Cité
Lettres Sorbonne Université
Université Paris Nanterre
Université Paris Cité
Séminaire interuniversitaire et interdisciplinaire de la Sorbonne, dont la vocation est d’accueillir, sans exclusive méthodologique ou thématique, des recherches en histoire intellectuelle et en histoire de la philosophie de la première modernité britannique (17e-18e siècle).
VICES ET VERTUS DE L’ESPRIT
Séminaire coordonné par Emma Bartel (Paris Cité, Études anglophones), Claire Etchegaray (Paris Nanterre, Philosophie), Philippe Hamou (Sorbonne Université, Philosophie), Laurent Jaffro (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Philosophie), Sandrine Parageau (Sorbonne Université, Études anglophones)
Programme 2024-2025
Les séances se tiennent le mardi à partir de 18h et sont ouvertes à toutes et à tous.
15 octobre 2024 – salle de la Fresque (D306), La Sorbonne
Laurent Jaffro (Paris 1) « Vices et vertus de l’imagination dans The Theory of Moral Sentiments »
Discutants : Claire Etchegaray (Paris Nanterre) et Philippe Hamou (Sorbonne Université)
Laurent Jaffro (Paris 1) « Vices et vertus de l’imagination dans The Theory of Moral Sentiments »
Discutants : Claire Etchegaray (Paris Nanterre) et Philippe Hamou (Sorbonne Université)
12 novembre 2024 – salle 06, centre Panthéon
John-Erik Hansson (Paris Cité), « Créer les conditions de la justice politique : les plaisirs et les pouvoirs de l’imagination chez William Godwin »
John-Erik Hansson (Paris Cité), « Créer les conditions de la justice politique : les plaisirs et les pouvoirs de l’imagination chez William Godwin »
17 décembre 2024 – salle Jean-Baptiste Duroselle, La Sorbonne
Katie Ebner-Landy (Harvard), “Representing Ordinary Vices: Theophrastus in Early Modern Europe »
Katie Ebner-Landy (Harvard), “Representing Ordinary Vices: Theophrastus in Early Modern Europe »
21 janvier 2025 – salle de la Fresque (D306), La Sorbonne
Anne Meylan (Université de Zurich), « Croyances rationnelles et normes de l’enquête »
Anne Meylan (Université de Zurich), « Croyances rationnelles et normes de l’enquête »
4 février 2025 – salle à préciser
Peter Anstey (Université de Sydney), “Locke on principles of reason”
11 février 2025 – salle à préciser
Quassim Cassam (Université de Warwick), “Critical Reflections on Vice Epistemology”
18 février 2025 – salle à préciser
Emma Bartel (Paris Cité), « La quête de la connaissance vraie ou l’art de méditer sérieusement au XVIIe siècle »
18 mars 2025 – salle à préciser
Anik Waldow (Université de Sydney), “Essentially human and what it means to have a monstrous mind: From Locke to Hume”
8 avril 2025 – salle à préciser
Pascal Engel (EHESS), « La colère de Swift »
Contact & inscription sur la liste d’envoi :
Vices et vertus de l’esprit
Que faut-il faire, et que faut-il être pour correctement diriger ses croyances et parvenir à ce « bien intellectuel » qu’est la connaissance vraie ? Dans l’espace intellectuel de la première modernité britannique, marqué par les crises religieuses, la dissension politique et la naissance (conflictuelle) de la science moderne, la question s’est imposée de manière particulièrement vive. La discussion des vertus et des vices de l’esprit fut au cœur des débats sur l’éducation du jugement et la conduite de l’entendement, mais elle fut aussi constamment mobilisée dans les écrits polémiques et les controverses. Aux vices intellectuels – ignorance volontaire, arrogance et paresse intellectuelles, stupidité, dogmatisme, crédulité… on oppose les vertus que sont l’amour « indifférent » de la vérité, l’ouverture d’esprit, la sincérité, le courage intellectuel, aptitude à l’autoexamen, la studiositas et concentration mentale…
Dans un contexte contemporain, marqué par le renouveau de la « virtue epistemology », ce séminaire pluridisciplinaire, mêlant histoire intellectuelle et philosophie, se veut l’occasion d’une réflexion collective sur cette « éthique intellectuelle » des 17e et 18e siècles. Quelle est la nature de ces dispositions mentales que sont les vertus et les vices de l’esprit : traits de caractère, habitudes ancrées par l’éducation, ou simples attitudes plus ou moins passagères et sensibles au contexte ? Que disent-elles de la plasticité de la nature humaine et la fiabilité des facultés mentales ? Comment la prise en compte des vertus intellectuelles s’articule-t-elle à la théorie évidentialiste de la croyance défendue à la même époque, par exemple dans l’Essai de Locke ? Comment penser la conjonction des considérations morales et épistémologiques dont elles sont le fruit ?
What does one have to do, and what does one have to be, to correctly direct one’s beliefs and achieve the ‘intellectual good’ of true knowledge? In the context of early British modernity, marked by religious crisis, political dissent and the birth of modern science, this question was particularly acute. The discussion of the virtues and vices of the mind was at the core of debates on the education of judgement and the conduct of the understanding, but it was also constantly addressed in polemical writings and controversies. Intellectual vices – wilful ignorance, intellectual arrogance and laziness, stupidity, dogmatism, credulity – were contrasted with virtues such as an ‘indifferent’ love of truth, open-mindedness, sincerity, intellectual courage, an aptitude for self-examination, studiousness and mental concentration…
In a context marked by the revival of ‘virtue epistemology’, this multidisciplinary seminar, combining intellectual history and philosophy, is intended to provide an opportunity for collective reflection on the intellectual ethic of the 17th and 18th centuries. What was the nature of these mental dispositions – the virtues and vices of the mind? Character traits, habits ingrained by education, or simple attitudes that are transient and submitted to context? What do they say about the plasticity of human nature and the reliability of our mental faculties? How do they relate to the influential evidentialist theory of belief advocated for example in Locke’sEssay Concerning Human Understanding? How are we to understand the conjunction of the moral and epistemological considerations that gave rise to them?