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SEM PACT / Surveillance Imaginings Olivier Aïm « Transparence, panoptisme et contre-panoptisme. En quoi la littérature éclaire-t-elle la théorie de la surveillance ? »

18 novembre - 17 h 00 min - 19 h 00 min

L’histoire littéraire occupe une place centrale dans les théories de la surveillance, qui est, hélas, trop peu analysée au profit d’autres formes plus spectaculaires, en apparence, de l’« art surveillanciel » (cinéma, séries, installations ou performances artistiques contemporaines). Faut-il, néanmoins, rappeler le rôle essentiel des imaginaires littéraires dans l’édification du champ des surveillance studies ? De Mille neuf cent quatre-vingt-quatre à La Servante écarlate, pour prendre des jalons connus, il est même possible de considérer que la réflexivité sur les dispositifs de surveillance et leur puissance biopolitique se fait dans et par la spéculation littéraire. Il serait même utile, selon nous, de remonter à des sources plus anciennes pour comprendre les enjeux les plus actuels en termes de vision de monde et de régime de représentation. Avant d’être une thématique, la « transparence » constitue un pivot dans la littérature du 18ème siècle en ce qu’elle réfléchit les conditions de transitivité ou d’intransitivité de la fiction et, au-delà, du langage. Les débats méta-poétiques sur la tentation « panoptique » de la narration rejoignent l’ère du soupçon qui va gagner la fin du 19ème siècle puis tout le 20ème siècle sur la fonction référentielle du récit. De sorte que notre hypothèse épistémologique considère que la littérature n’est pas seulement unauxiliaire fictionnel pour la théorie de la surveillance, mais qu’elle en est le moteur intime, dans la mesure où elle est le lieu où s’élabore une critique en acte des injonctions modernes à la toute-visibilité.

Olivier Aïm est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à Sorbonne Université (Celsa). Ses recherches portent sur les dispositifs médiatiques et les pratiques culturelles. Depuis une quinzaine d’années, il s’est spécialisé sur les questions de surveillance et a publié en 2020 Les théories de la surveillance. Du panopticon aux Surveillance Studies chez Armand Colin. Depuis, il a coordonné plusieurs numéros de revues et rédigé plusieurs articles consacrés aux enjeux surveillanciels liés aux nouvelles pratiques médiatiques : surveillabilité, performances d’écran et contre-surveillance.

Détails

Date :
18 novembre
Heure :
17 h 00 min - 19 h 00 min
Catégories d’Évènement:
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Évènement Tags:
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Lieu

Serpente D224
28 rue Serpente
Paris, 75006
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Organisateur

C. Wrobel